Recensions de l'essai ci-dessus, Esquisses pour les fondements d'une science métaphysique,
désormais dépassé sur un plan doctrinal, chez Trismégiste en 1983
- de Robert Amadou sur la revue L'Autre Monde
- de la revue Les Cahiers d'Etudes Cathares
- de La Revue Thomiste de Toulouse
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Pèlerinage aux sources et révolution spirituelle vs Le Roi du Monde
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05/08/2024 article : NOUVELLE RUSSIE ou NOUVELLE AMERIQUE de RUSSIE
Complément à l'article "frexit, revisionnisme, un anti-intégrisme du progressisme"
Il nous apparaît en effet que l'activité de ces personnalités pro-russes, comme des réflexions et émotions de nombreuses personnes, pro-russes aussi de multiples manières, que l'on peut trouver à foison dans les réseaux sociaux, reflètent un phénomène général de générations, et pour tout dire de relâchement de générations. Ces personnalités et personnes ne semblent pas attendre vraiment l'émergence d'une nouvelle Russie mais bien plutôt d'une nouvelle Amérique en Russie.
Elles semblent admirer dans la Russie actuelle tout ce qui était auparavant l'apanage de l'"american way of life" et de la puissance américaine : ordinateurs, technologie, électronique, gratte-ciels, etc...
Ces personnes et personnalités représentatives de certaines générations occidentales sont nostalgiques en gros des années 1980 de la puissance américaine protectrice, de son progrès technique, mais aussi de la société des loisirs "club med", de sa débauche, de son dévergondage naissant. Leur apparente russophilie, qui peut même être violente, n'est-elle pas ainsi, parce qu'elle reflète un certain ressentiment contre l'Amérique qui s'est laissée aller à la décadence et les auraient rendus comme orphelins de leur rêve américain et européen protégé ? Les années 80, c'est le plaisir nouveau d'une certaine débauche permise, d'une certaine licence, de divers dévergondages, plaisir nouveau et frétillant d'autant plus jouissif qu'on le sait accompagné d'autolimitation, que ça n'ira pas trop loin ; qu'on peut faire comme Gainsbarre avec sa fille à la télé. Des générations en veulent à l'Amérique ou à l'Europe de les en priver, de les priver d'une économie de consommation abondante, que tous ces plaisirs nouveaux, dorénavant, soient aux mains soit d'une élite qui ne se retient plus, soit de "sauvages dégénérés". Ces générations devraient davantage se plaindre d'avoir été privées, en quelque sorte, de la compréhension d'un vieux dicton de sagesse populaire : qui vole un oeuf vole un boeuf ; c'est-à-dire que 90 % des gens qui volent un oeuf, un jour voleront un boeuf ; c'est-à-dire que ce sont ces 90 % qui font l'évolution des moeurs s'il n'y a pas un ordre éducatif, moral, civilisateur qui irrigue la vie sociale, éventuellement d'une manière forte.
Leur regret de ce qu'on peut voir dans les films des années 80-90 fait paraître innocente et presque chrétienne la bourgeoisie critiquée férocement dans les films de Chabrol ou de Mocky où existe encore un aspect de rédemption. Avec les films du Splendid, par exemple, la critique de la société est toujours très bien faite mais disparaît la notion du bien et du mal : tout est équivalent, en rigolade ou en tristesse. D'ailleurs, ces générations pro-russes, en ressentant les choses de la manière dont elles les ressentent, non seulement ne comprennent pas la Russie profonde mais n'ont jamais compris l'Amérique profonde non plus.
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